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jueves, 23 de octubre de 2008

Finesse de la langue hispanique

Me he encontrado con este texto que creo que por derecho propio merece estar en El Café de Ocata. Después de Platon parece que algo de este tono no desentona.

Presqu'un an que j'habite en Espagne. Autour de moi on parle français, anglais et évidemment, espagnol. Même si j'avais des bases scolaires, je me suis très vite rendu compte que de l'enseignement à la parole, de la conjugaison à la pratique, du "¿qué tal?" au "¿qué pasa, tío?", il y a une frontière aussi grande que le Guadalquivir. Et finalement, c'est assez excitant, voire passionnant, de découvrir une langue de l'intérieur, ses expressions, de les utiliser même. Ca vous fait sentir un peu de la maison, ça vous complaît dans l'auto-satisfaction du type qui gère. Mais surtout, ça vous donne à découvrir une culture linguistique assez spéciale. Et en Espagne, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on sait se jouer de la vulgarité. Ici, on peut prononcer des gros mots devant des personnes âgées, on peut faire des blagues de cul sans que personne ne soit choqué et l'on peut jouer avec l'espagnol, qui donne beaucoup plus de possibilités, sexuellement parlant, que les "merde" et "chiant" français, si caractéristiques de notre goût pour la scatologie. Voici donc un petit résumé de mes apprentissages linguistiques, après un an d'immersion.

Le sexe féminin
Plus souvent appelé par son nom usuel, coño, qui signifie "con" en français, le sexe féminin devient une interjection placée un peu partout, en début ou milieu de phrase, pour marquer l'étonnement, le plus souvent, ou la joie, l'énervement etc... comme dans le sud de la France. Là, il devient une sorte d'équivalent au "putain" français. D'ailleurs, le coñazo, en d'autres mots "chatte géante", désigne une activité qu'on a pas du tout envie de faire. Et le pendejo, c'est le poil de pubis, ou l'andouille de service. Après, bien sûr, les Espagnols ont mille autres mots pour désigner cette merveille de la nature : "lapin" (conejo), "palourde" (almeja), "coquille" (concha), et mon préféré, el chocho !

Le sexe masculin
La polla (bite) ressemble au pollo (poulet) et les lapsus révélateurs sont fréquents. En fait, ça signifie qu'en espagnol, le pénis est une poule, allez savoir pourquoi. Dans le nord de l'Espagne, on utilisera carajo, dans ces cas-là comme "foutre" en français. Pene et verga (pénis et verge) existent bien entendu, mais sont tellement propres qu'ils ne sont pas drôles. On s'amusera plutôt à prendre des mots dérivés du bois, comme tranca, qui signifie bûche.

Faire l'amour
Alors là, une liste serait trop longue. Le plus important serait de savoir que l'on appelle cela follar en Espagne, mais que la richesse latine-américaine en a donné beaucoup plus. Enculer se dit "culear" mais on dira plus souvent "dar por el culo" (donner par le cul). Parce qu'en espagnol, faire l'amour, c'est donner, devant ou derrière. "Va te faire foutre !" se dit donc simplement "¡Que te den!", qu'ils te donnent (ils sont plusieurs, quelle générosité).

Autres mots
Tout le monde connaît, bien sûr, le fameux ¡Joder!, sorti à tout bout de champ en Espagne, à la manière de coño. Mais il y en est de tout aussi appréciables, et moins connus, comme gilipollas, un équivalent au "con" français (d'ailleurs, le "Pauvre con !" de Nicolas Sarkozy fut littéralement traduit "¡Pobre gilipollas!" dans tous les médias espagnols). Plus obscur qu'en français, puisque personne ne sait exactement d'où vient ce mot. On reconnait le "polla", on sait que ça veut dire "idiot", mais on ne connaît pas "gili". Par contre, dites-le une fois devant plusieurs Espagnols, et tout le monde se mettra à rire, et ça non plus, vous ne comprendrez pas pourquoi.

Les expressions
C'est là que la richesse de la langue espagnole s'exprime le mieux. Son inventivité m'étonnera toujours, tout le monde peut se faire ses propres expressions pour faire rire la galerie, qu'elles soient clairement vulgaires ou spirituelles. Un exemple qui est devenu générique : echar un polvo, qui signifie tirer un coup, mais littéralement, c'est "lancer une poussière". Il y eut une époque où la mode, au sein de la noblesse espagnole, voulait qu'on sniffe de la poudre de tabac. Elle était censée dégager les voies respiratoires et faire du bien. Mais il fallait bien éternuer ensuite, ce qui était très mal vu. On allait donc souvent à l'écart pour se sniffer du tabac, ce pour quoi l'on pouvait aussi inviter une dame. Et l'esprit pervers ibérique a imaginé le reste.

11 comentarios:

  1. En fait, ça signifie qu'en espagnol, le pénis est une poule, allez savoir pourquoi. ¿Puede ser una aportación a tu zoosofia?

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  2. Quizás, en el apartado "neoerotismo neoplatónico"

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  3. Muy cómico. Creo que esas palabras son las que uno aprende primero cuando interactúa con gente que habla otra lengua. Jajaja.
    Siempre me llamó la atención el carácter fálico del lunfardo de Argentina, más del 50% de las palabras son distintas formas de referirse al pene.

    Un abrazo

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  4. No saben la riqueza semántica que se pierden estos gabachos escondiéndose ahí al otro lado de los Pirineos.

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  5. Gregorio:"le finesse de la langue hispanique" llega a su punto más alto cuando en el pueblo de mi abuela, oía de niña: ¡¡bájate la falda que se te ve el "fardacho"¡¡
    Contestación:¡Pues no mires "modorro"¡¡
    Mejor lo tomamos con humor platónico ja,ja,ja...

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  6. Luc pero en el español coloquial que hablamos por la península hay también algo de mal gusto. Tiene razón el francés (con perdón de la expresión). El otro día aparecía por la televisión la hija de una cantante que murió no hace mucho. Y para dejar constancia de que se llevaba muy bien con una hermana no se le ocurrió nada mejor que decir: "nos llevamos de puta madre". No sé, a mi esto me chirría en los oídos. Pero igual es que ya me voy haciendo viejo.

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  7. Arrebatos: Podríamos crear una agencia turística que organizase viajes a gabachos por la coloquialidad hispana.

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  8. Neelam: Sí, también por Navarra tenemos una "finesse" de una contundencia demoledora. De alguna jotica me acuerdo ahora...

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  9. Tiene gracia, para un español (o catalán, como gusten) en París, la visión que tiene un francés de este tema.

    Por mi parte, aunque reconozco sin asomo de duda la superioridad de la inventiva y originalidad del hispanohablante en materia de "gros mots", en los momentos críticos, sin yo quererlo, lo de "putain" se me ha impuesto de forma implacable como sustituto del "cony" o del "joder".

    De la misma forma que las traducciones literales del francés que sorprendo a menudo en mis frases en catalán, lo del "putain" (putain!) me pareció una invasión intolerable. Sin embargo, luego, con un poco de reflexión, me di cuenta de que aún hoy, en Barcelona, un "putain" en lugar de un "cony" podría garantizar la conservación del honor, el respeto "des braves gens" i la admiración de los elegantes...

    Un admirador de su bloc, amigo del drac.

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  10. Bellerofonte: Los amigos del Drac si además conocen "El Eusebio" de Montengón, tienen en El Café de Ocata barra libre de por vida.

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